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Entretien avec Marcelo Versiani, data scientist R&D

Âgé de 39 ans, Marcelo Versiani travaille chez Vallourec depuis maintenant 11 ans, d’abord au Brésil, puis en France.
12/11/2020
Carrières

Entretien avec Marcelo Versiani, Data Scientist R&D au VRCF à Aulnoye-Aymeries

12/11/2020 – Carrières

Âgé de 39 ans, Marcelo Versiani travaille chez Vallourec depuis maintenant 11 ans, d’abord au Brésil, puis en France où il a récemment déménagé pour rejoindre le vivier de talents multiculturel du VRCF (Vallourec Research Center France) à Aulnoye-Aymeries en tant que data scientist. 

Bonjour Marcelo, comment décririez-vous votre parcours professionnel ?

Je suis né à Ouro Preto, dans l’état du Minas Gerais au Brésil, et j’ai fait mes études à Belo Horizonte.

Après avoir obtenu un diplôme en ingénierie de contrôle et d’automatisation (UFMG, Belo Horizonte), j’ai débuté chez Exxon Mobil, puis au sein du cabinet de conseil Accenture. Pendant cette période, j’ai décidé d’approfondir mes connaissances dans le domaine des mines et des métaux, avec une spécialisation en sidérurgie (UFOP, Ouro Preto). Six ans plus tard, j’ai rejoint Vallourec qui cherchait alors un professionnel en optimisation, modélisation et contrôle des processus. 

Au cours des dernières années, j’ai vécu la révolution digitale au quotidien, avec des usines de plus en plus connectées, des sources d’information multiples, des modèles et systèmes de plus en plus intelligents. Il était devenu évident que l’exploitation intelligente des données allait constituer un défi majeur dans les années à venir. 

J’ai donc décidé en 2016 de revenir à l’université pour poursuivre un master en intelligence artificielle. En effet, il me semblait important de compléter mon parcours et mes années d’expérience sur le terrain par une formation universitaire.

Vous êtes en France depuis 2019, comment vivez-vous cette expatriation ?

Je pense que c’est une aventure incroyable, à la fois sur le plan professionnel et personnel. 

À Aulnoye-Aymeries, au centre de recherches, nous travaillons dans un environnement multiculturel, avec des interactions quotidiennes avec les différentes régions ou fonctions du Groupe.

Se familiariser avec une nouvelle culture, apprendre une nouvelle langue, faire connaissance avec d’autres collègues qui ont des modes de pensée différents et mieux comprendre comment fonctionne l’entreprise est une expérience formidable.

C’est également une réelle opportunité pour toute ma famille,  une expérience très enrichissante pour les enfants et une étape positive pour leur avenir.

Se familiariser avec une nouvelle culture, apprendre une nouvelle langue, faire connaissance avec d’autres collègues qui ont des modes de pensée différents et mieux comprendre comment fonctionne l’entreprise est une expérience formidable.
Marcelo Versiani
R&D Data Scientist

Quelle est votre mission actuelle chez Vallourec ?

Aujourd’hui, ma mission est d’aider le VRCF à devenir un véritable centre de compétences en science des données, à développer des projets dans ce domaine et à fédérer une communauté autour de la science des données.

Cela exige de combiner deux approches, humaine et opérationnelle. Tout d’abord, il s’agit de construire une équipe solide grâce à l’embauche et/ou la formation. Ensuite, de mettre en place les procédures internes appropriées pour soutenir l’infrastructure en se dotant des bons outils pour le stockage et le traitement des données.

Ces données sont générées en continu tout au long de la chaîne d’activités de Vallourec, de la production à la vente de tubes, des ressources humaines à la finance. Elles peuvent être analysées et utilisées pour appuyer la prise de décisions.

Pour ne citer que quelques exemples : nous collaborons actuellement avec le RDPE (Département en charge de la R&D OCTG Plain Ends) pour développer des modèles permettant la prédiction de la pression d’écrasement des tubes, avec nos services centraux pour améliorer nos résultats dans les appels d’offres OCTG, et avec notre communauté d’experts en traitement thermique pour proposer des modèles de prédiction des propriétés mécaniques. Cela illustre bien comment le « data scientist » peut contribuer à résoudre des problèmes dans tous les secteurs de l’activité.

Pouvez-vous nous dire ce que vous appréciez le plus et ce que vous trouvez le plus difficile dans vos fonctions ?

En science des données, selon le sujet sur lequel vous travaillez, vous devez vous familiariser avec des domaines très divers tels que la production, la métallurgie, le marketing ou les ventes, etc… Vous devez donc rester ouvert d’esprit et curieux. Vous ne pouvez pas vous limiter à vos connaissances de base. 

C’est un domaine extrêmement vaste. A chaque fois que vous abordez un nouveau sujet, c’est comme si vous changiez de métier. C’est passionnant et c’est l’aspect le plus intéressant.

Mais dans un environnement industriel où la physique, la métallurgie et les connaissances scientifiques règnent sans partage depuis des années, il est parfois difficile de convaincre nos clients internes d’utiliser la science des données, sans qu’ils sachent encore vraiment de quoi il s’agit, en leur demandant simplement d’avoir confiance en cette nouvelle façon de travailler.

Quel est l’objectif de la communauté de la science des données que vous êtes en train de développer ?

Dans cette communauté de près de 200 personnes réparties dans le monde entier, chaque individu détient une pièce du puzzle. Notre objectif est de rassembler toutes ces pièces et de démontrer à l’ensemble du Groupe tous les avantages de cette science dans notre activité, afin de permettre l’adhésion de tous. 

Il est essentiel de savoir ce que les équipes locales développent, de sentir les tendances, de comprendre ce qui fonctionne le mieux. Développer le réseautage au sein de la communauté est ainsi un élément clé. 

Ses membres sont très dispersés géographiquement, souvent, ils ne se connaissent pas et viennent de cultures diverses. Il peut donc être difficile de les réunir, mais cette expérience très riche permet d’envisager les problèmes sous des angles différents et de trouver finalement la solution la plus appropriée. 

Pour animer cette communauté, nous avons constitué un noyau international très solide, chargé de motiver les équipes dans chaque secteur. 

Par ailleurs, nous restons à l’écoute de tout ce qui se passe en externe grâce aux conférences ou aux publications. Nous travaillons également avec des partenaires spécialisés qui nous apportent leur expertise.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune diplômé qui envisage une carrière en science des données ?

Les données vont être de plus en plus présentes dans nos vies quotidiennes : si vous cherchez un secteur de pointe, attractif sur le marché de l’emploi et qui va se développer à l’avenir, c’est un très bon choix ! 

Travaillez dur, soyez curieux et n’oubliez pas que la science des données, ce n’est pas seulement la technologie, mais aussi et surtout la connaissance d’un domaine d’application. Plus vous comprendrez le sujet derrière les données, plus vous aurez de chances de réussir.