Dans les forêts d’eucalyptus de Vallourec
12/12/2019 - Environnement
En arrivant au Brésil, on découvre une tuberie de dernière génération, une aciérie électrique, des milliers d’hectares d’eucalyptus et un modèle forêt-industrie exemplaire. Bienvenue chez Vallourec Florestal Ltda…
Minas Gerais, après la ruée vers l’or
Le Minas Gerais est un État de la région Sudeste du Brésil, qui tire son nom de son activité minière historique et toujours intensive, des mines de fer à celles de manganèse, de zinc, de bauxite ou encore de pierres précieuses.
Le Minas Gerais est le deuxième État le plus riche du Brésil derrière celui de São Paulo. Belo Horizonte, sa capitale, est historiquement la plaque tournante des industries sidérurgiques et automobiles qui ont installé leur siège, des filiales ou des aciéries dans la région. C’est le cas de Vallourec, qui exploite un centre de recherche à Belo Horizonte même et deux sites de production, l’un à Barreiro (un laminoir et des lignes de finition) et l’autre à Jeceaba, qui concentre une aciérie (électrique), un laminoir de pointe, des lignes de finition et une unité de pelletisation (fabrication de pellets de minerai de fer).
Produire des tubes “verts”
Au Brésil, Vallourec n’a pas attendu les initiatives RSE internationales pour produire local et écologique.
Depuis l’origine, l’intégration verticale est un atout de Vallourec Tubos do Brasil. La filiale alimente ses hauts fourneaux avec le bois issu de ses forêts d’eucalyptus et le minerai de fer de sa mine de Pau Branco.
L’entité Vallourec Florestal Ltda, créée en 1969, possède et exploite un domaine forestier de 230 000 hectares (30 fois la superficie de Paris) situé au Nord de l’État de Minas Gerais à quelques encablures des sites industriels. Il se compose pour moitié d’une forêt dite “native” qui est maintenue en l’état, et pour l’autre moitié d’une partie cultivée, soit plus de 110 000 ha répartis sur 22 fermes. Ici, plus de 15 millions d’arbres sont abattus chaque année, puis transformés dans des fours spéciaux en granulés de bois pour servir d’énergie aux usines. Les parcelles coupées sont immédiatement reboisées, et l’eucalyptus a de la vitalité : il atteint 30 mètres en seulement 6 à 7 ans et repousse une deuxième fois après éclaircie.
Le tandem vertueux “forêt-industrie”
La transformation des troncs d’arbres en granulés de bois alimentant l’aciérie, puis la combustion de ce dernier dans le haut-fourneau de Barreiro et l’unité de pelletisation de Jeceaba entrainent l’émission de CO2, mais il est plus que réabsorbé par la forêt au cours de sa croissance. Une étude, menée par la Direction du Développement Durable de Vallourec avec le concours d’universitaires et d’experts brésiliens sous le contrôle de l’ONF* côté français, a prouvé le caractère vertueux du tandem “forêt-industrie”. Il se comporte comme un puits de carbone et, loin d’émettre du CO2, il en séquestre !
Ainsi, sur une période de 30 ans (1983-2013), la forêt brésilienne a séquestré près de 30 millions de tonnes de CO2 (carbonisation comprise). Rien qu’en 2018, elle affiche un niveau de séquestration très significatif de 3,13 millions de tonnes ! Un ballon d’oxygène qui fait tomber les émissions directes du Groupe à environ 420 000 tonnes de CO2.
*Office National des Forêts
Sauver le climat, c’est possible avec le modèle Vallourec
En 2018, Vallourec s’est particulièrement distingué dans la catégorie Environnement de la notation Ecovadis avec un score de 90/100, qui le situe dans le TOP 1 % des entreprises les mieux notées, et largement au-dessus des sociétés du secteur. Mais le Groupe ne se contente pas de ce beau bilan. La filiale Vallourec Florestal Ltda poursuit ses recherches pour améliorer la sélection scientifique des arbres, les programmes de nutrition de la forêt et l’efficience des fours de carbonisation, toujours moins énergivores et moins polluants.
À la recherche de nouveaux business modèles, le Groupe envisage d’exploiter la forêt brésilienne pour de nouveaux business modèles et entrainer le tissu industriel dans sa route verte.