Rencontre avec Binh Nguyen, responsable de projet OCTG
Dans le cadre de notre série Women@Vallourec, nous avons rencontré Binh Nguyen.
Responsable de projet OCTG accomplie chez Vallourec, Binh apporte une grande expertise grâce à son expérience dans le domaine du forage et des mesures OFS chez SLB. Elle soutient l’innovation dans le secteur de l’énergie, défend la cause des femmes dans le domaine de l’ingénierie et insiste sur l’importance de maintenir un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Quel est votre rôle chez Vallourec
En tant que responsable de projet pour Rover, un projet de service OCTG, je supervise le développement de cette solution innovante. Le projet Rover consiste à déployer de petits robots à l’intérieur des tubes pour recueillir des données cruciales. Bien que je sois la seule personne à me consacrer à temps plein à ce projet, la notion de synergie est essentielle et je travaille en étroite collaboration avec une équipe diversifiée répartie sur plusieurs sites, notamment les responsables de produits de la R&D à Aulnoye, l’équipe de service régionale et les technico-commerciaux afin de garantir l’exécution sans faille du projet.
Le projet Rover vise avant tout à fournir des informations capitales à nos clients du secteur du pétrole et du gaz, que ce soit pour le forage des puits de pétrole ou la gestion des stocks sur les chantiers. Mon rôle a ceci de particulier qu’il s’inscrit dans le cœur de métier de Vallourec, à savoir la fourniture de tubes. Et ce projet nous permet de fournir des services sur site pour n’importe quel tube, même ceux qui n’ont pas été fabriqués par Vallourec, ce qui améliore notre proposition de valeur pour les clients.
Les services représentent une part de plus en plus importante de l’activité de Vallourec et ont toujours fait partie intégrante de l’offre de l’entreprise. Le portefeuille étendu de Vallourec® Services répond aux besoins de nos clients en matière de performance des tubes, depuis la sélection des matériaux jusqu’à l’utilisation finale, et même en matière de solutions de réutilisation pour les tubes inutilisés ou retirés du marché
Qu’est-ce qui vous a donné envie de rejoindre Vallourec ?
J’ai une formation en ingénierie pétrochimique de l’Université de technologie de Hanoi au Vietnam et un Master en économie et gestion du pétrole de l’IFP – Institut français du pétrole. J’ai rejoint Vallourec après plus de 6 ans d’expérience en tant qu’ingénieure terrain chez SLB, dont plus de 2 ans d’expatriation en Chine. Ma décision a été influencée par l’envergure mondiale de Vallourec et son approche axée sur le management, ce qui m’a permis d’évoluer par rapport à mon précédent rôle d’experte technique. Après avoir commencé comme stagiaire en 2019 et être passée à un poste permanent en 2020, j’apprécie la réputation de Vallourec en France et dans le monde, une réputation telle que j’en avais déjà entendu parler chez moi, au Vietnam.
Ce que j’ai trouvé de particulièrement motivant, c’est la perspective de contribuer à faire évoluer Vallourec d’une approche centrée sur la production à un modèle plus diversifié axé sur les services. Mon travail au sein d’une équipe diversifiée répartie entre l’Europe, l’Afrique de l’Ouest, l’Amérique du Nord et du Sud, le Moyen-Orient et l’Asie du Sud-Est m’offre la chance d’enrichir mes connaissances et de nouer des liens de collaboration. La fiabilité, l’éthique du travail et la vision stratégique des collaborateurs de Vallourec, ainsi qu’un engagement fort en faveur de la qualité et de la sécurité, ont conforté ma décision de rejoindre l’entreprise et d’y rester.
Qu’aimez-vous dans votre travail ?
Ce que j’apprécie particulièrement, c’est l’expertise de l’entreprise dans la production de tubes, réputés pour leurs matériaux et leurs connexions d’exception. Alors que l’accent est traditionnellement mis sur les composants du tube, je suis particulièrement enthousiaste à l’idée d’exploiter le potentiel de notre remarquable équipe de contrôle non destructif (CND). Elle est actuellement rattachée à la R&D et à l’usine, mais je vois l’opportunité d’apporter ces compétences directement aux opérateurs sur le terrain.
Ma mission première consiste à développer l’activité en tirant parti des forces des talentueuses équipes de Vallourec et en comblant le fossé entre l’usine et le terrain. Ayant une expérience d’ingénieur terrain, je mesure le rôle prépondérant de Vallourec sur le marché et la spécificité de son ensemble de compétences rares et exceptionnelles. Cette entreprise m’apporte une grande satisfaction et je suis sincèrement confiante dans sa réussite.
Quelles sont les compétences qui vous ont permis de réussir dans votre travail ?
La complexité de mon rôle exige des compétences polyvalentes.
Ce que je trouve essentiel, c’est d’avoir une vision stratégique pour orienter les projets d’innovation dans la bonne direction. Je pense par exemple à la stratégie du plan New Vallourec « Value over volume », qui consiste à privilégier la valeur plutôt que le volume. Des compétences de gestion efficaces et une grande ouverture d’esprit sont indispensables pour coordonner des équipes dans le monde entier, gérer la diversité culturelle et les problèmes de fuseaux horaires.
Les compétences en communication facilitent la collaboration, en particulier lorsque nous devons parfois livrer des projets à un niveau « suffisamment bon » pour confirmer le potentiel du marché, puis nous lancer avec agilité sur le marché. Il est important de savoir comment expliquer cette approche aux clients de la première heure, établir un registre et suivre les progrès accomplis avant de passer au niveau supérieur.
Le fait d’être une femme dans un domaine dominé par les hommes ajoute une nouvelle difficulté, et implique une préparation minutieuse, une parfaite connaissance des règles de sécurité et une solide collaboration avec des collègues fiables. Malgré ces défis, le soutien de Vallourec permet aux femmes d’exploiter efficacement leurs compétences et de concilier vie professionnelle et vie privée.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres femmes dans votre domaine ?
Aux femmes qui aspirent à faire carrière dans l’ingénierie, je leur conseillerais de poursuivre leurs rêves avec confiance. Je suis fermement convaincue qu’il est essentiel de saisir les opportunités dans le domaine de l’ingénierie. Bien que je ne préconise pas des quotas d’égalité stricts, il est essentiel de reconnaître son talent et d’oser essayer, compte tenu des possibilités existantes dans le monde.
En outre, il est crucial de maintenir un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. En dehors de ma vie professionnelle, je m’efforce de me rapprocher de la nature. Je me promène dans la forêt près de chez moi et je pratique des activités comme le yoga et la méditation. Je trouve du réconfort dans ces activités. Je pense que l’équilibre entre une vie personnelle épanouie et une carrière réussie contribue au bien-être général, en favorisant une approche holistique et durable de la réussite professionnelle et personnelle.
Aux femmes qui aspirent à faire carrière dans l’ingénierie, je leur conseillerais de poursuivre leurs rêves avec confiance