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Rencontre avec Pierre Mauger, ingénieur ONE R&D

Pierre a rejoint Vallourec il y a trois ans maintenant, juste après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur avec une spécialisation en conception mécanique.
01/03/2023
Innovation et R&D

Pierre a rejoint Vallourec il y a trois ans maintenant, juste après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur avec une spécialisation en conception mécanique. Au sein du Département Connexion ONE R&D à Aulnoye, il travaille aujourd’hui sur les sujets New Energies, un pilier clé du plan New Vallourec

Bonjour Pierre, quel est votre rôle chez Vallourec ?

Ma mission consiste à mettre en place des protocoles de tests et à effectuer les investigations qui nous permettront de qualifier nos connexions pétrole et Gaz (O&G) pour les applications New Energies : géothermie, hydrogène, CCS (Carbon Capture & Storage). J’ai été rejoint il y a maintenant un an, par un collègue, Laurent Boufflers, qui a pris en charge la partie hydrogène.

Vallourec est connu pour ses références solides dans l’O&G. C’est ce sérieux que nous apportons aux nouvelles énergies. Nos connexions sont testées avec le protocole API RP 5C5, la bible pour l’O&G mais qui ne répond pas forcément aux problématiques des nouvelles énergies. Nous l’avons donc adapté pour en faire un protocole « made in Vallourec » qui traite les besoins précis des filières de l’hydrogène et du stockage du carbone. Pour la géothermie, un protocole déjà existant nous sert de base de travail (TWCCEP*). Nous avons travaillé sur le développement des moyens d’essais et l’optimisation de ce protocole afin de répondre plus efficacement aux besoins du marché. Ces protocoles sont déjà une référence et nous réaliserons plusieurs tests cette année pour des clients ou des partenaires.

Aujourd’hui, nous qualifions essentiellement des connexions T&C (Threaded and Coupled) qui existent dans notre portefeuille – principalement le VAM® 21. La prochaine étape, déjà en cours, sera de qualifier des connexions intégrales ou semi-intégrales (Flush and Semi-flush) afin d’avoir une offre plus variée pour répondre aux contraintes techniques des clients.

Aujourd’hui, le Groupe a vraiment pris le virage des nouvelles énergies. Nous avons la chance d’être en avance dans ce secteur par rapport à nos concurrents et d’être en quelque sorte une référence pour nos clients qui n’hésitent pas à nous demander des conseils.

Rentré dans le Groupe pour travailler sur l’adaptation du VAM® SLIJ-3 au CLEANWELL®, comment avez-vous basculé vers les nouvelles énergies ?

Je suis arrivé chez Vallourec alors que le Groupe commençait à se lancer dans la transition énergétique. Très vite, lors de mon entretien annuel, j’ai fait part à mon manager de mon intérêt pour ces nouvelles filières. J’ai ainsi été le premier chez ONE R&D Aulnoye à être positionné sur le sujet.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de rejoindre Vallourec ?

A la fin de ma scolarité, j’ai effectué mon stage dans un bureau d'étude et j’avais envie de rester dans ce domaine. J’ai étudié plusieurs propositions d’emploi.

Dès mon premier entretien chez Vallourec, j’ai été invité à découvrir la station d'essai. C’est une usine miniature, une « rareté » pour un labo R&D !

Il y a des tours, des bancs de tests de pression, des clés de vissage... On peut directement usiner les connexions que l’on a dessinées et voir comment elles réagissent. C’est cette proximité avec la station d’essai couplée à la dimension internationale du Groupe qui m’a vraiment donné envie de travailler chez Vallourec. Et être ingénieur R&D chez Vallourec permet de toucher à de nombreux domaines (design de connexion, développement, protocole de test, management de projet,...).

Quelles compétences vous aident à réussir votre mission ?

On ne coupe pas à la rigueur scientifique en R&D. Et avec l’arrivée des nouvelles énergies, je rajouterai l’agilité. Ce secteur est en plein développement. Il faut savoir rebondir très vite pour intégrer de nouvelles spécifications clients, refaire les designs, changer les plannings, adapter les protocoles de test… Un volet management de projet et innovation s’est rajouté à la technique pure.

Qu’appréciez-vous chez Vallourec ?

Je suis toujours impressionné par l’expertise de mes collègues et du Groupe. Il y a pratiquement un expert, donc une réponse, pour chaque question. J’apprécie particulièrement ce côté humain et scientifique. Les échanges sont toujours très riches, très poussés. Ce qui rend l’ambiance et l’environnement de travail très agréables.

L’arrivée des nouvelles énergies a également été, pour moi, l’occasion de nouveaux challenges. Il a fallu embarquer les ingénieurs développement, normal, mais aussi les techniciens R&D adapter la station d’essai et pour cela « casser les codes » de l’O&G. Mais, mes pairs sont très ouverts et très vite tout le monde a accueilli ces nouveaux défis à bras ouverts. Et si je peux dire, cela m’a motivé de motiver les autres.

Quel est votre passe-temps favori ?

Je fais du tir à l’arc par intermittence depuis 12 ou 13 ans. C’est un sport que j’apprécie particulièrement parce qu’il faut être concentré, faire preuve de précision et de rigueur. C’est pour moi plus un art qu’un sport, comme pour la conception, un détail change et la cible est loupée.

Un mot pour conclure ?

Cette mobilité vers le secteur des nouvelles énergies a été une véritable opportunité pour moi tant d’un point de vue personnel, pour respecter mes principes environnementaux, que professionnel. Je suis impatient de voir comment les équipes New Energies vont évoluer. J’ai commencé l’aventure seul avec mon responsable, nous sommes trois maintenant et l’équipe va encore s’agrandir. J’ai hâte de voir ce que l’avenir nous réserve.

* Thermal Well Casing Connection Evaluation protocol